0 avis

Chemises en béton des anciennes citernes.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Vue de l'usine au début du 20e siècle. Carte postale, H. Tauzin éditeur.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Vue de l'usine dans l'entre-deux-guerres. Carte postale, A. Baron éditeur.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Vue du site en 1934. Photographie aérienne IGN (mission CN34000011_1934_NP10BIS_3021).
Institut géographique national (IGN)
(c) IGN

Vue du site en 1945. Photographie aérienne IGN (mission C0615-0251_1945_FRANCESUD-OUEST5104_0050).
Institut géographique national (IGN)
(c) IGN

Vue du site après le bombardement d'août 1944. Photographie, par René Darnis (archives Jean-Louis Normand).
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Vue du site en 1950. Photographie aérienne IGN (mission C1535-0051_1950_CDP3509_0031).
Institut géographique national (IGN)
(c) IGN

Vue du site en 1960. Photographie aérienne IGN (mission C1536-0112_1960_FR242_0010).
Institut géographique national (IGN)
(c) IGN

Entrée sur le cours Bacalan et bâtiment administratif.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Hangar industriel : vue d'ensemble depuis le sud-est.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Hangar industriel : vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Hangar industriel et atelier de fabrication : vue d'ensemble depuis le nord-est.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Atelier de fabrication : vue d'ensemble depuis le nord-est.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Atelier de fabrication : élévation est.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Château d'eau : réservoir sommital.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Château d'eau : vue d'ensemble.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Château d'eau : détail de l'escalier.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Château d'eau : vue d'ensemble.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Château d'eau : détail de la structure.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Château d'eau : installation technique au pied de l'ouvrage.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Chemise en béton d'une ancienne citerne.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Détail de la chemise en béton d'une ancienne citerne.
Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
-
Titre : Raffinerie de pétrole, dite usine Desmarais
-
Auteur de l'oeuvre : Bétons armés Hennebique
-
Période : 4e quart 19e siècle (détruit) , 1er quart 20e siècle (détruit) , 2e quart 20e siècle , 3e quart 20e siècle
-
Localisation : Gironde , Blaye , 36 cours Bacalan
-
Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
-
Aire d'étude : Estuaire de la Gironde (rive droite)
-
Phase du dossier : étudié
-
Date d'enquête : 2011
-
Auteur du dossier : Beschi Alain
-
Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Historique
Dès 1876, la société Desmarais frères, pionnière dans la commercialisation des huiles végétales destinées à l'éclairage et dans les produits pétroliers, implante un dépôt de pétrole et entreprend l'année suivante les travaux d'une raffinerie en bordure de Gironde, dans le quartier Bacalan. La matrice cadastrale enregistre ainsi la construction nouvelle d'un "magasin" en 1877 et d'une "usine à pétrole" en 1878. Le traitement du pétrole brut intervient à partir de 1882. En 1887, trois chaudières sont construites ainsi qu'une estacade d'accostage en charpente, destinée aux navires-citernes approvisionnant l'usine en brut d'Amérique ou de Russie, avec station de pompage créée en 1890.
Un atelier de remplissage de carburant pour automobiles est édifié en 1907, puis un atelier de "bidonnerie" en 1909, alors que l'usine emploie environ 400 personnes en 1913. Le raccordement particulier à la voie ferrée intervient en 1917, doté d'un poste de chargement de wagons-citernes. Divers projets du bureau d'études de la société Hennebique sont mentionnés entre 1905 et 1918, et réalisés par la Société Bordelaise de Constructions en Béton armé. Dans l'entre-deux-guerres, époque où l'usine atteint son pic d'activité et compte 600 ouvriers, une nouvelle halle est construite, à structure béton Hennebique. Peut-être s'agit-il de l'atelier de production d'huile de graissage, réputé agrandi en 1937 et équipé d'un malaxeur, alors que sont construites trois chemises en béton armé de protection des citernes. Durant la seconde guerre mondiale, des bombardements en août 1940 et surtout le 5 août 1944 aboutissent à la destruction du site industriel, dont subsistent seulement l'ancienne halle et les chemises béton des citernes.
Dans l'après-guerre, le site est uniquement dédié au stockage, au transport et à la distribution de produits pétroliers. Une vue aérienne de juin 1950 montre les citernes en place, le château d'eau construit, et un nouvel atelier de fabrication, à structure de béton armé de type Hennebique, en cours de construction.
La société Desmarais fusionne avec le groupe Total en 1965. La fin de l'exploitation à Blaye se produit au début des années 1980, époque où les citernes sont démantelées et où le site désaffecté est abandonné.
La réindustrialisation intervient au début des années 1990, avec l'implantation d'une société d'engrais et de produits fertilisants et la construction d'une vaste halle à bardage métallique attenante à l'ancien atelier.
Description
Le site occupe une dizaine d'hectares en bordure d'estuaire, avec appontement en béton pour l'amarrage des bateaux-citernes. Les constructions comprennent un bâtiment administratif près de l'entrée sur le cours Bacalan, une halle à son voisinage à armature en béton armé et remplissage de briques, une atelier de fabrication de même type près du rivage, un château d'eau au nord et un ensemble de trois chemises circulaires en béton armé de protection d'anciennes citernes au sud-est.
Détail de la description
Murs |
|
---|---|
Toits |
|
Étages |
en rez-de-chaussée |
Couvrements |
|
Couvertures |
|
État de conservation |
|
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
---|---|
Référence du dossier |
IA33010051 |
Dossier réalisé par |
Beschi Alain
Chercheur et conservateur du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire en Aquitaine, puis Nouvelle-Aquitaine (1994-2023). |
Cadre d'étude |
|
Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde |
Partenaires |
![]() |
Citer ce contenu |
Raffinerie de pétrole, dite usine Desmarais, Dossier réalisé par Beschi Alain, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/df6d59c1-7b5c-4539-8640-477b058cdf1a |
Titre courant |
Raffinerie de pétrole, dite usine Desmarais |
---|---|
Dénomination |
raffinerie de pétrole |
Appellation |
usine Desmarais |
Parties constituantes non étudiées |
bâtiment administratif d'entreprise château d'eau réservoir industriel atelier de fabrication |
Statut |
|
---|
Documents d'archives
Matrice cadastrale et états de sections, 1834-1973.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux
Côte : 3 P 58/8-18
ISBD/Commentaire :
Matrice cadastrale et états de sections, 1834-1973.
Matrice cadastrale, registre des augmentations et diminutions, 1836-fin du 19e siècle.
Lieu de conservation : Archives municipales, Blaye
Côte : non coté.
ISBD/Commentaire :
Matrice cadastrale, registre des augmentations et diminutions, 1836-fin du 19e siècle.
Fonds Desmarais Frères, traitement des huiles végétales puis distributeur de pétrole.
Lieu de conservation : Archives nationales, Paris
Côte : 130 AQ
ISBD/Commentaire :
Fonds Desmarais Frères, traitement des huiles végétales puis distributeur de pétrole.
Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdivision 02 : Aquitaine - Avant 1920.
Mention : Objet BAH-02-1906-22276
Lieu de conservation : Institut français d'architecture, Paris
Côte : Subdiv. 02 : Aquitaine - Avant 1920. 076 Ifa
ISBD/Commentaire :
Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdivision 02 : Aquitaine - Avant 1920.
Bibliographie
BIROLLEAU-BRISSAC Paulette. Histoire de Blaye. Bordeaux: Ed. de la Société des Amis du Vieux Blaye, 1968.
Mention : P. 278.
ISBD/Commentaire :
BIROLLEAU-BRISSAC Paulette. Histoire de Blaye. Bordeaux : Ed. de la Société des Amis du Vieux Blaye, 1968.
ROUXEL Christian. D'Azur à Total, Desmarais frères, le premier grand pétrolier français. Drivers, 2007.
ISBD/Commentaire :
ROUXEL Christian. D'Azur à Total, Desmarais frères, le premier grand pétrolier français. Drivers, 2007.
Multimédia
Blaye en un siècle. CD-ROM, Société des amis du vieux Blaye ; Association philatélique de l'arrondissement de Blaye, 2003.
ISBD/Commentaire :
Blaye en un siècle. CD-ROM, Société des amis du vieux Blaye ; Association philatélique de l'arrondissement de Blaye, 2003.
Annexes
Historique de l'usine Desmarais, extrait du CD-R Blaye en un siècle
La raffinerie de pétrole Desmarais, par J-B. Chambaraud
La très jeune société Desmarais frères
Les Etablissements Desmarais frères ont été fondés à Paris en 1861 par Charles et Henry Desmarais, Ils sont spécialisés dans les huiles végétales destinées à l'éclairage. C'est aussi l'époque de l'apparition en France des premiers pétroles bruts provenant d'Amérique. Ils débutent une activité pétrolière en 1863 et c'est en 1871, qu'ils établissent leur première raffinerie à Colombes, à proximité de Paris : ils ont été par conséquent parmi les premiers raffineurs de pétrole installés en France. A cette époque les principaux usages des produits pétroliers issus du raffinage ne sont bien sûr pas pour alimenter les moteurs à explosion, qui ne sont même pas encore conçus, mais essentiellement le pétrole lampant destiné à l'éclairage, ainsi que les graisses et les huiles de lubrification pour les machines et les mécanismes, les benzines volatiles destinées au détachage et aussi parfois de manière très anecdotique comme "remède miracle" !
Le choix du site de Blaye
En 1877, la maison Desmarais frères, déjà d'importance nationale et qui l'année précédente avait établi un dépôt de pétrole à Blaye, fait commencer les travaux d'une importante raffinerie Quai de Bacalan, le long de la route de Blaye à Bourg-sur-Gironde à l'entrée sud de la ville de Blaye.
En Gironde, elle avait été précédée par la raffinerie de Bègles dans la proche banlieue de Bordeaux, créée par la société Fenaille et Châtillon, devenue par la suite Fenaille et Despeaux. Elle fut autorisée, par arrêté préfectoral, à distiller le pétrole le 5 juin 1867 : c'est somme toute la première usine de ce type en France.
L'ère de l'huile minérale d'éclairage et le début de la production à Blaye
Ce n'est qu'en 1882 que commence le traitement du pétrole brut à Blaye, période héroïque de la distillation à feux nus ! Le pétrole brut est alors transporté en fûts de bois cerclés de fer par des voiliers trois ou quatre mâts, qui mouillent soit à l'île Verte, soit à Roque de Thau, pour être déchargés à l'aide des deux gabarres de l'usine. C'est à cette date que de nombreux bâtiment sont édifiés sur le site, ainsi que trois bacs d'entreposage. Les premières livraisons de pétrole lampant se font sous la marque "Astraline". Dés 1886, la distillation de brut ne suffisant plus pour satisfaire la demande croissante en essence, l'usine commence donc à en importer, mais toujours en fûts de bois. En 1887, ce sont trois chaudières qui sont construites, ainsi que l'estacade en bois pour réceptionner les navires citernes important le brut d'Amérique ou de Russie. La station de pompage pour tanks steamers est construite en 1890.Le 14 juin 1892, en pleine nuit, le vapeur de 2500 tonneaux, "le Pétrolea", en déchargement à l'estacade de l'usine prend feu suite à une explosion, ce qui provoque la mort de dix-huit personnes.
En 1900, le conditionnement des emballages commence à nécessiter une importante main d'œuvre d'environ deux cent cinquante ouvriers et ouvrières. Deux gammes de produits sont livrées, "l'Aurore" pour l'éclairage et "l'Oléonaphte" pour le graissage mécanique.
Le début de la production à Blaye d'un carburant voué au succès "l'Automobiline"
C'est en 1907 que l'on édifie l'atelier de remplissage de "l'Automobiline" ; c'est une essence destinée aux automobiles, dont la «réclame» fleurira partout en France et favorisera son joli succès commercial. En 1909 débute la fabrication du bidon de cinq litres dans le nouvel atelier de la "bidonnerie".
L'épave du "Pétroléa" est heurtée en 1911 par un navire anglais de mille tonnes, le "Surrey", qui sombre en quelques instants à l'angle sud-ouest de l'estacade. Dans les derniers mois de 1913, les épaves du "Pétroléa" et du "Surrey", devenues trop dangereuses, sont détruites en les enfonçant à la cote moins 5.50 m à l'aide de charges de dynamite.
L'usine, en 1913, emploie environ quatre cents personnes. Sur l'estuaire de nombreux voiliers à deux ou trois mâts attendent leur tour de chargement à destination des ports bretons et plusieurs fois par mois, de grands navires de quatre à cinq mille tonnes, allégés au préalable d'un millier de tonnes, viennent livrer leur cargaison. Sur le quai Bacalan, le trafic intense de charrettes et de camions vers la gare le transforme en un véritable bourbier en hiver. Mais la distillation du brut et celle des résidus touchent à leur fin, car les importations de produits finis en vrac se font de plus en plus régulièrement.
Dès le début du conflit l'usine doit arrêter la réception du brut mais continue l'approvisionnement en produits finis livrés en vrac en provenance d'Amérique. L'activité de l'usine est alors réservée en majeure partie aux besoins de la Défense Nationale.
Le poste de chargement des wagons citernes est construit en 1917, en même temps que l'embranchement particulier raccordant l'usine à la gare de Blaye.
L'usine semble atteindre son maximum d'activité en 1926, on y compte six cents ouvriers et ouvrières. Le débit mensuel est d'environ quarante mille caisses d'essence et de pétrole lampant. La bidonnerie fabrique trois mille bidons par jour. Dans les années qui vont suivre, l'activité va diminuer considérablement par suite de la mise en service de milliers de distributeurs d'essence en vrac.
La désorganisation des marchés suite à la première guerre mondiale et à la révolution soviétique, favorise l'arrivée massive de produits pétroliers raffinés des USA. Ce qui entraîne l'arrêt du raffinage proprement dit en France. Ce sont les lois de 1928 qui rétablissent les protections douanières permettant le raffinage systématique en France.
En 1937, l'atelier huile de graissage est agrandi et amélioré par la mise en marche d'un malaxeur. Sa production passe à cent tonnes par mois. Puis c'est l'alerte de Munich, la protection latérale des quatre grands bacs est réalisée avec d'épais murs en béton armé. L'usine qui est équipée pour le traitement du benzol, transforme quatre mille six cents tonnes de ce produit en matières premières pour la réalisation d'explosifs pour le compte du Service des Poudres, dans la période de 1939 à mai 1940.
Les lourdes conséquences des bombardements de 1940 et 1944
Viennent ensuite les heures sombres de l'occupation: le siège social est replié à Blaye et les différents services sont répartis à Blaye et dans des châteaux aux alentours.
Le 15 août 1940, à 0h40, dix avions anglais bombardent l'usine (ils attaquèrent aussi les dépôts de carburants de Pauillac, et Ambés). La DCA allemande est entrée en action mais sans succès. Les pertes de stocks de produits pétroliers sont importantes. Mais ce sera toujours ça de moins pour la machine de guerre allemande... A 16h00 les incendies dans l'usine ne sont toujours pas circonscrits. Elle est de nouveau touchée lors du bombardement du 5 août 1944 et ne sera jamais intégralement reconstruite. Après guerre elle deviendra une unité de stockage au niveau régional.
Très éprouvée par la guerre la société Desmarais se cantonne dés lors dans le transport et la distribution de produits pétroliers, pour finalement se fondre dans le groupe TOTAL en 1965.
Etat de l'usine de Blaye en 1932
Les Etablissements Desmarais frères, dont le siège social est à Paris, 42 rue des Mathurins, possèdent deux autres raffineries, celle de Colombes (département de la Seine) et celle du Havre. Cette entreprise exploite aussi à Ivry-sur-Seine une importante usine de stockage et de conditionnement. Dans les plus grandes villes, il existe de grands dépôts : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, etc. Les usines du Havre et de Blaye sont approvisionnées par plusieurs pétroliers à vapeur d'une capacité pouvant aller jusqu'à dix mille tonnes, ce qui permet l'importation de plus de trois cents mille tonnes par an.
L'usine de Blaye est un important entrepôt spécial de produits pétroliers en Douanes, qui peut être qualifié de poste de ravitaillement pour les départements du Sud-ouest et d'une partie de la Bretagne. Cet établissement couvre une superficie totale de quinze hectares, dont deux pour les seuls bâtiments et ses réservoirs peuvent contenir plus de cinquante mille mètres cubes de produits pétroliers. Les steamers pétroliers peuvent accoster directement pour la réception des produits. La réexpédition se fait par des bateaux de tonnage inférieur, voiliers, automoteurs et chaland ordinaires. Le trafic annuel est de cent mille tonnes. Il est également desservi par un raccordement particulier de deux mille trois cents mètres de voie ferrée, reliée directement aux chemins de fer de l'Etat.
L'établissement reçoit ses produits soit des raffineries françaises, soit des importations des Etats-Unis, de la Russie ou de la Roumanie.
Les produits issus de l'usine sont conditionnés en bidons de cinq litres, comme le pétrole lampant pour l'éclairage, connu sous la marque "Oriflamme", les carburants et supercarburants automobiles de la marque "Automobiline", mais aussi l'essence spéciale pour moteurs d'aviation, les carburants spéciaux pour poids lourds, l'essence spéciale pour mines, etc. Les huiles de graissage et les graisses à lubrifier pour automobiles de marque "D.F." sont eux conditionnées en caisses de vingt bidons de deux litres. Les expéditions se font aussi par fûts métalliques de deux cents litres ou par wagons complets.
L'usine comporte en outre des ateliers permettant de fabriquer les bidons et les caisses en bois destinées aux livraisons dans la moitié sud de la France. Elle peut produire jusqu'à cent mille bidons de cinq litres et dix mille caisses par an. Elle dispose aussi d'ateliers d'entretien et de réparation pour son propre matériel, sa batellerie et son parc de wagons-citernes.
Galerie d'images 24

Vue de l'usine au début du 20e siècle. Carte postale, H. Tauzin éditeur.
Auteur de l'illustration : Beschi Alain
Vue de l'usine dans l'entre-deux-guerres. Carte postale, A. Baron éditeur.
Auteur de l'illustration : Beschi Alain
Vue du site en 1934. Photographie aérienne IGN (mission CN34000011_1934_NP10BIS_3021).
Auteur de l'illustration : Institut géographique national (IGN)
Vue du site en 1945. Photographie aérienne IGN (mission C0615-0251_1945_FRANCESUD-OUEST5104_0050).
Auteur de l'illustration : Institut géographique national (IGN)
Vue du site après le bombardement d'août 1944. Photographie, par René Darnis (archives Jean-Louis Normand).

Vue du site en 1950. Photographie aérienne IGN (mission C1535-0051_1950_CDP3509_0031).
Auteur de l'illustration : Institut géographique national (IGN)
Vue du site en 1960. Photographie aérienne IGN (mission C1536-0112_1960_FR242_0010).
Auteur de l'illustration : Institut géographique national (IGN)
Hangar industriel et atelier de fabrication : vue d'ensemble depuis le nord-est.
Auteur de l'illustration : Beschi AlainIllustrations soumises à des restrictions de diffusion
D’autres images existent concernant ce dossier et sont soumises à des restrictions de diffusion :
-
Atelier de fabrication : vue intérieure. [IVR72_20113306107NUC2A]
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Blaye , 36 cours Bacalan
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: Bugeaud
Cadastre: 2018 AH 28, 37, 38, 41
Vue de l'usine au début du 20e siècle. Carte postale, H. Tauzin éditeur.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue de l'usine dans l'entre-deux-guerres. Carte postale, A. Baron éditeur.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue du site en 1934. Photographie aérienne IGN (mission CN34000011_1934_NP10BIS_3021).

Institut géographique national (IGN)
(c) IGN
Vue du site en 1945. Photographie aérienne IGN (mission C0615-0251_1945_FRANCESUD-OUEST5104_0050).

Institut géographique national (IGN)
(c) IGN
Vue du site après le bombardement d'août 1944. Photographie, par René Darnis (archives Jean-Louis Normand).

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Vue du site en 1950. Photographie aérienne IGN (mission C1535-0051_1950_CDP3509_0031).

Institut géographique national (IGN)
(c) IGN
Vue du site en 1960. Photographie aérienne IGN (mission C1536-0112_1960_FR242_0010).

Institut géographique national (IGN)
(c) IGN
Entrée sur le cours Bacalan et bâtiment administratif.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Hangar industriel : vue d'ensemble depuis le sud-est.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Hangar industriel : vue d'ensemble depuis le sud-ouest.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Hangar industriel et atelier de fabrication : vue d'ensemble depuis le nord-est.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Atelier de fabrication : vue d'ensemble depuis le nord-est.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Atelier de fabrication : élévation est.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Château d'eau : réservoir sommital.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Château d'eau : vue d'ensemble.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Château d'eau : détail de l'escalier.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Château d'eau : vue d'ensemble.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Château d'eau : détail de la structure.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Château d'eau : installation technique au pied de l'ouvrage.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Chemise en béton d'une ancienne citerne.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Détail de la chemise en béton d'une ancienne citerne.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Chemise en béton d'une ancienne citerne.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Chemise en béton d'une ancienne citerne : détail d'une brèche.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Chemises en béton des anciennes citernes.

Beschi Alain
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Dossiers en lien avec Raffinerie de pétrole, dite usine Desmarais
OPERATION
Dossiers opération
COLLECTIFS
Dossiers collectifs
AIRE D'ETUDE
Dossiers d'aire d'étude
THEMATIQUES
Dossiers thématiques
OEUVRE ARCHITECTURE
Raffinerie de pétrole, dite usine Desmarais
Dossiers oeuvres architecture
PRESENTATION DU MOBILIER
Dossiers de présentation du mobilier
OEUVRE OBJET
Dossiers oeuvres objet
Localiser ce document
Que pensez-vous de cette ressource ? Donnez-nous votre avis
Les champs indiqués par le symbole * sont obligatoires.
Export en cours
Modifier votre avis
Les champs indiqués par le symbole * sont obligatoires.
Mémoriser la recherche
La recherche sera conservée dans votre compte et pourra être rejouée à tout moment.
Votre alerte est enregistrée
Vous pouvez gérer vos alertes directement dans votre compte
M'abonner aux événements de la même catégorie
Abonnez-vous aux événements de la catégorie et recevez les nouveautés par email.